De complices en rivaux

Après l’histoire de Boucle d’or racontée en quelques phrases par le chorégraphe Benoît Bar, trois hommes viennent sur scène, danser l’après-Boucle d’or des « Trois ours ».
Dans une chorégraphie à grands mouvement déliés, pleine de trouvailles et d’humour, les trois frère se rudoient, se taquinent, se tombent dessus, mais sur un fond d’affection solide. C’est lorsque l’un d’eux trouve une robe rouge – trace de l’intruse et représentant pour ces mâles le principe de la féminité – que de complices ils deviennent rivaux, cachottiers, jaloux, violents même. Leur belle entente est rompue. Cependant, c’est eux qui doivent vivre ensemble, car l’objet de leur désir a disparu à jamais. Ils retrouvent un équilibre, plus mûrs, plus désabusés, plus réalistes.
Autant que l’histoire du roi Tsongor (voir l’Union du 23 mai), ce ballet est une épopée sur les forces qui bousculent nos vies, racontée avec humour et concision.
Pour les jeunes enfants qui remplissaient la salle, cependant, le plus important était peut-être simplement de voir de leurs yeux que la force masculine peut tout à fait s’allier à la tendresse pour d’autres hommes.

Après le spectacle, les trois danseurs reprennent leurs personnages pour l’Union.

Denis Mahaffey, l’Union 26/05/09

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